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Le blog de la revue Le Décolletage et industrie

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Plan de 20 milliards d'euros pour les entreprises : l'avis des décolleteurs

Publié par Jérôme Meyrand sur 15 Novembre 2012, 13:04pm

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Paris, le 6 novembre, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif (à gauche) inaugure

le salon du Midest.

 

La mise en place d’un crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) destiné à alléger de 20 milliards d’euros les coûts des entreprises et annoncé le mardi 6 novembre par le gouvernement, n’a pas réjouit les industriels du département.

 

À commencer par Lionel Baud, président du Syndicat national du décolletage (SNDEC). « Nous sommes déçus et inquiets, a-t-il déclaré. C’était une belle opportunité de remettre la compétitivité au cœur des débats. À la sortie, on ne solutionne pas nos problèmes. »

 

« À cause de nos charges nous sommes trois fois moins rentables que les entreprises allemandes », a-t-il souligné.

 

Si ce dispositif promet de faire baisser de 6 % le coût du travail, le mécanisme ne séduit guère le patron du groupe Baud Industries à Fillinges. « Un mécanisme compliqué », a regretté le président du SNDEC. « Un dispositif complexe alors qu’il aurait été plus simple de mettre en œuvre un allégement de charges », a commenté à son tour Julie Gnuva, présidente de la CGPME Haute-Savoie, qui ne voit « qu’une opération de com’de la part du gouvernement ».

 

Faute d’un allégement immédiat des cotisations patronales, les entreprises bénéficieront en 2014 d’un crédit d’impôt. Une mesure qui ne satisfait pas du tout Lionel Baud, plutôt favorable au « choc de compétitivité » suggéré par Louis Gallois dans son rapport. Il s’agissait alors de transférer sur la fiscalité (TVA notamment) 20 milliards d’euros de cotisations sociales patronales et 10 milliards d’euros de cotisations salariales.

 

Pour la représentante départementale des petites et moyennes entreprises, le CICE signifie « que nous devrons faire une avance de trésorerie ».

 

Pour le président de la Chambre syndicale de la métallurgie de la Haute-Savoie (CSM), le gouvernement n’est pas allé assez loin dans le volet compétitivité-coût. « Nous aurions préféré une baisse immédiate des charges », déplorait Jean-Luc Raunicher qui se réjouissait toutefois qu’« au plus haut niveau de l’État on lève un tabou en parlant de la compétitivité de nos entreprises industrielles ».

 

Le crédit d’impôt sera indexé sur la masse salariale brute de l’entreprise hors salaires supérieurs à 2,5 fois le Smic. Ce qui ne va pas forcément dans le sens des entreprises de décolletage. Pour rester compétitives sur leur process, celles-ci ont besoin d’une main d’œuvre de plus en plus qualifiée, ce qui signifie des salaires plus élevés.

 

« Avec le salaire de mes régleurs je ne sais même pas si je vais rentrer dans le critère d’éligibilité, ou en tout cas, ce sera juste juste », s’exprimait Denis Berguerand, patron de l’usine Mont-Blanc Usinage à Cluses, en apprenant le plan de 20 milliards d’euros pour les entreprises.

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