Klaus Goehring : "Le Simodec, un intérêt vital pour nous"

Klaus Goehring, patron d’Index France (à gauche) et Laurent Boyer, responsable de l’agence de Bonneville.

Directeur d’Index France à Bonneville, Klaus Goehring a choisi le Simodec pour présenter ses machines-outils en avant-premières mondiales.

Depuis quand Index participe au salon du décolletage ?
Klaus Goehring. Index a été présent à l’exposition de La Roche-sur-Foron dès les premières heures. C’est-à-dire dès l’époque où l’on présentait les machines-outils sur la place du centre-ville. Puis, bien sûr, dès 1954, lorsque les machines étaient exposées dans le cadre de la foire de La Roche-sur-Foron.

Et votre premier Simodec remonte à quelle année ?
K.G. 1975 quand Index était représenté par les Forges de Vulcain mais à l’époque il s’appelait le Samodec, salon de la machine-outil de décolletage. Puis en 1978* en tant que responsable d’Index France.

Que représente pour vous le Simodec ?
K.G. Un intérêt vital. Le nom le dit : décolletage. C’est le Salon international de la machine-outil de décolletage. Cette exposition nous permet, comme aucune autre, de rencontrer des visiteurs provenant exclusivement de cette industrie. Dans Simodec, il y aussi le « i » d’international qui est important pour nous. C’est le seul salon au monde vraiment spécialisé pour les fournisseurs du décolletage. Seulement depuis quelques années, j’aimerai y voir plus de visiteurs étrangers. Les organisateurs devraient profiter de l’attrait de cette superbe région pour attirer davantage d’étrangers. Il faudrait plus de communication en direction des autres pays, en dehors de la Suisse ou l’Italie.

Laurent Boyer (responsable de l’agence de Bonneville). Le Simodec c’est la vitrine du décolletage car il y a beaucoup de décolleteurs qui ne vont pas à l’EMO (le salon mondial de la machine-outil, Ndlr) ni à Industrie Paris parce qu’ils attendent le Simodec. Avec le salon de l’auto à Genève qui se déroulera en même temps que le Simodec, ce serait intéressant pour les organisateurs de combiner une visite des deux salons.

Quelles sont les années où vous avez réalisé vos meilleures ventes ?
K.G. Je dirais 1984, 1998 et 2000. Mais vous savez la démarche d’achat se fait le plus souvent avant le salon. Le client vient sur le stand pour valider une commande mais rarement pour acheter sur place. Bien souvent, tout le travail commercial a été fait en amont d’un Simodec.

Avez-vous envisagé à un moment donné de ne pas exposer à l’édition de 2010 ?
K.G. Jamais. Je n’ai jamais pensé à ne pas faire le Simodec. Pour moi il était impossible de manquer un tel rendez-vous. C’est une exposition orientée métier qui est plus précieuse que l’EMO.
Quant à la crise économique, vous en avez souffert comme beaucoup de fabricants de machines-outils…
Nous sommes heureux d’être encore là aujourd’hui. Nous faisons en tout cas le nécessaire pour l’être encore demain. Sur 2009, notre maison mère a fait 70 % de ventes en moins. Index France a perdu 35 à 40 % du chiffre d’affaires 2009 par rapport à celui réalisé en 2008.

La vallée de l’Arve semble avoir tenu le choc…
K.G. Oui pour l’instant mais je ne garantis rien pour l’avenir. Je ne lis pas dans les boules de cristal.

Quant à la prime à la casse…
K.G. Je n’ose pas juger. Elle a fait le bonheur des constructeurs automobiles. On verra bien ce qui va se passer en début d’année.

Quelle sera la surface de votre stand ?
K.G. 500 m² où parmi nos machines-outils exposées, vous trouverez quatre avant-premières mondiales. Les modèles MS40C, A200 et R200 pour Index. TNL 18 et TNL 18P pour Traub. On retrouvera d’autres machines comme la C200, TNX de Traub. Il y aura également des tours retrofités par nos spécialistes allemands. Ainsi que des bancs de préréglage Zoller en version verticale et horizontale.

* un an plus tôt, le Samodec devenait le Simodec. L’édition 2010 aura lieu du 2 au 6mars à La Roche-sur-Foron