Wirth et Gruffat pourrait se remettre à produire des machines

À Argonay (Haute-Savoie), l’ancienne usine de fabrication de machines-outils pour l’industrie se remet sur les rails. Le service après-vente est au cœur de son activité. Mais le but est aussi de relancer l’atelier de construction.

Depuis décembre 2008, route de Champ Farcon à Argonay, c’est la société Wirth et Gruffat Technologies qui occupe les bâtiments du célèbre constructeur haut-savoyard de machines transfert. L’Allemand Otto Stenzel avait racheté les actifs suite à la fermeture du site. Aujourd’hui l’entreprise a retrouvé une santé financière. Malgré la crise, le chiffre d’affaires a dépassé le million d’euros en 2009. Et avec un exercice « à l’équilibre », souligne Pascal Leroy, directeur de Wirth et Gruffat Technologies.

Wirth et Gruffat Technologies a tout misé sur le service auprès de ses clients. Dans la vallée de l’Arve, en Europe comme aux États-Unis. Dans les 8 000 m2 de l’usine (une partie étant à louer) sur neuf salariés, on trouve six techniciens polyvalents voués à cette tâche.

« Le service aux clients au sens large : SAV, rétrofit, installation de nouveaux équipements, conseil technique, jusqu’à la fabrication de machines neuves de la gamme Wirth et Gruffat. Bref, continuer à servir tous les propriétaires de nos machines partout dans le monde », résume Pascal Leroy. On compte au moins un millier de Wirth et Gruffat encore en fonctionnement.

L’industriel Otto Stenzel a fait faire au fabricant de machines un virage à 180°. Le service après-vente est en pleine activité. « C’est un peu à l’inverse de l’époque où nous étions constructeur. Nous n’avions pas un service clientèle aussi réactif que maintenant », analyse le directeur qui ajoute : « Nous sommes devenus un prestataire de services avec la rigueur, la compétence, la mentalité et les capacités d’un fabricant. »

Jean-Luc Crochet est aujourd’hui l’homme fort de la société. Le patron du SAV a pour objectif de reconquérir les clients sur l’offre de services, mais aussi de répondre à de nouveaux besoins en moyens de production. Ce qui veut dire que Wirth et Gruffat Technologies peut se remettre à produire des machines, ici à Argonay ? « Ce n’est pas exclu, si la demande est là, répond M. Leroy.

C’est aussi pour cela que nous tenons à garder nos compétences. D’ailleurs depuis ce mois de mars, nous avons pris une première commande. Il s’agit d’un modèle de la série C-126. »

La conjoncture économique n’étant pas favorable, la société ne s’engage dans aucune action commerciale. Mais tout est prêt. Les plans des machines ont été précieusement gardés. Des stocks de pièces restent disponibles. « Si certains composants sont achetés auprès de nos sous-traitants, les machines seront bien fabriquées puis assemblées chez nous », précise Pascal Leroy. (article paru dans L'Essor savoyard du jeudi 1er avril)

Pascal Leroy, directeur de Wirth et Gruffat Technologies (à gauche) et Jean-Luc Crochet, responsable du SAV à Argonay.

Comments

[Camille]

Jean-Luc Crochet a pris du galon, mais la réparation ne paie pas et pour construire des machines, il faut des ouvriers, ce qui n'est pas... !! Et, lorsqu'il y a des ouvriers, il faut aussi des employés, ce qui n'est pas..... !
Et, comme ouvriers et employés sont des personnes dont on se soucie guère, on y colle un directeur au nom français (ça sonne mieux que l'allemand) et on raconte n'importe quoi.... !!
Zéro boulot chez Wirth & Gruffat en 2014 ! Les patrons essayeront encore de rouler des derniers travailleurs, on connait la chanson !!