« Usine… Ouvrier… Industrie. Ce sont des mots nobles. Non, l’industrie, ce n’est pas sale et ça ne sent pas mauvais. » Le salon international de la sous-traitance industrielle (Midest) qui se tient jusqu’à vendredi 20 novembre était inauguré au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce mardi, par Christian Estrosi, accueilli par le président du salon, le Clusien Guy Métral (président de la Chambre de commerce et d’industrie).
Cinquante entreprises du département exposent sous l’espace Haute-Savoie Sous-Traitance. Un stand sur lequel le ministre de l’Industrie n’a pas manqué de s’arrêter. Il a évoqué, en parlant de la filière du décolletage, qu’il n’aimait pas l’association des termes ‘‘sous-traitants’’ et ‘‘donneurs d’ordre’’. « Cela impose une hiérarchie. Je préfère que l’on parle plutôt de clients et de fournisseurs, cela crée une certaine égalité dans la filière. »
La vallée de l’Arve, il en a été question lors de son discours inaugural. « Un territoire où on trouve un savoir-faire purement français et où l’on a su résister à toutes les délocalisations. » La crise économique frappant de plein fouet notre bassin a eu le mérite de faire fuir certains fonds de pension qu’Estrosi n’hésitait pas à qualifier de « prédateurs étrangers venus piller les entreprises et récupérer leurs brevets. »
Le maire de Cluses avait également fait le déplacement à Paris. Dans les allées du Midest, Jean-Claude Léger n’a pas hésité à interpeller le ministre Estrosi, l’invitant à revenir dans la vallée de l’Arve. Un territoire où les mots ‘‘usine’’, ‘‘ouvrier’’ et ‘‘industrie’’ résonnaient déjà depuis le siècle dernier.